Limoux - 11 - Notre-Dame de l'Assomption - Tableau "Tentative de la prise de Limoux, en l'an 1577.
Le 10 août de l’an 1577, les Protestants tentent de s’emparer de la ville par escalade en posant des échelles derrière la porte fortifiée et contre le parapet du Pont-Vieux, mais ils sont mis en fuite par des coups nourris d’arquebuse.
Alors que l’on fêtait la Saint-Laurent, les Protestants tentèrent à nouveau de surprendre Limoux par escalade. Au lieu de s’attaquer aux remparts de front, ils avaient appuyé par ruse deux échelles, derrière la porte fortifiée et contre le parapet du Pont-Vieux, là où se trouve approximativement de nos jours le café de la Terrasse. Heureusement, cette fois la garde de ronde veillait ; par des coups nourris d’arquebuse, elle mit l’ennemi en fuite. La ville venait d’être une nouvelle fois protégée par les faveurs spéciales de la Vierge conférées aux dévots de la chapelle du saint Rosaire qui appelèrent encore au miracle. En reconnaissance et pour mémoire, les marguilliers de l’église Saint-Jacques firent dresser une ville de cire d’une grandeur prodigieuse, puis ils offrirent un imposant tableau que nous conservons toujours à l’église actuelle de Notre-Dame de l’Assomption. Sur la représentation, on voit les six consuls en habit de cérémonie, saint Dominique entouré de quelques religieux de son ordre, la sainte Vierge et sur ses bras l’enfant Jésus jetant le chapelet du Rosaire. Au bas du tableau se trouvent des mortiers et des armes. La milice céleste agite des verges, tandis que les Protestants prennent la fuite.
Source : Gérard JEAN, Dictionnaire encyclopédique de l'Aude.
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