Carcassonne-Cité - 11 - Buste et monument de Jean-Pierre Cros-Mayrevieille

Cros-Mayrevieille [Cros Jean-Pierre, pour l’État-civil]. Carcassonne, section de la Cité, faubourg de la Trivalle, numéro 70 (Aude), 31 août 1810 - Narbonne, rue des Barques (Aude), 16 octobre 1876.
Fils de Jean Cros, roulier, et de Catherine Gaubert. Marié à Marie Joséphine Montagnac. Jean-Pierre Cros est issu d’une famille ancienne, dont plusieurs membres occupent les fonctions de consuls aux XVe, XVIe et XVIIe siècles et se font remarquer par leur ardeur à maintenir les libertés et les franchises de la Cité. Reçu docteur en droit en 1837, il soutient une thèse qui impressionne à tel point, qu’elle sera reproduite dans les principaux manuels de jurisprudence ; mais ses goûts le portent davantage vers la littérature, l’histoire et la philosophie. De retour à Carcassonne, après un séjour de quelques mois à Paris, Cros-Mayrevieille va consacrer son existence à ses travaux de prédilection. En 1837, il fonde L’Aude, journal du progrès, qu’il dirige avec Théophile Marcou le rédacteur en chef. La même année, il publie la vie de Félix Armand, curé de Saint-Martin, ingénieur de la première route ouverte dans les gorges, jusqu’alors impraticables, de Pierre-Lys. En même temps, il s’occupe des travaux de défense et d’irrigation de la plaine de Mayrevieille, où il possède une propriété, afin de mettre ces terrains fertiles à l’abri des inondations. En 1846, Cros-Mayrevieille fait paraître le premier volume de l’Histoire du Comté et de la Vicomté de Carcassonne. Ce travail, dit la Revue des Deux-Mondes, « doit être classé parmi les meilleurs livres qui ont été écrits sur l’histoire de France ». En outre, et indépendamment de plusieurs brochures dans lesquelles il traite avec une grande compétence des questions d’intérêt local, il publie les ouvrages suivants : Monuments historiques de la Cité et de la Ville basse de la Cité ; Evêques et monastères de Carcassonne antérieurs au VIe siècle ; Traditions du Comté de Carcassonne sous Charlemagne ; Coutumes et libertés de Carcassonne ; Méthodologie ou principes de la Science de l’histoire. Ce dernier ouvrage eut un véritable succès dans le monde savant, et tous les grands écrivains de l’époque adressèrent des félicitations à l’auteur. Dès ce moment, nombre de savants étrangers devinrent ses amis et ses correspondants. En Allemagne, en Espagne, en Italie, à Londres, les sociétés savantes s’empressèrent de lui donner des témoignages d’estime et de sympathie. Cros-Mayrevieille est aussi un archéologue des plus distingués ; et à ce titre, il rend à Carcassonne et au pays, un immense service qui lui donne droit à la reconnaissance de la France entière. S’inspirant des traditions paternelles, il manifeste de bonne heure une profonde admiration pour les glorieux débris qui s’élèvent non loin de sa maison natale ; tout enfant, il assiste à la démolition de la barbacane qui s’élève en face du château comtal et sa jeune imagination en éprouve une profonde impression. C’est en 1836 que M. Cros-Mayrevieille commence à signaler à l’attention du gouvernement, les monuments de la Cité. Nommé en 1839 correspondant du ministre de l’Instruction publique, et en 1840, correspondant du ministre de l’Intérieur, avec le titre d’inspecteur des Monuments historiques, il s’adresse au ministre de la Guerre pour obtenir la réparation des monuments militaires de la Cité. Mais bientôt, un décret de juillet 1850 prescrit la remise aux domaines des vieux remparts ; son application équivaut à la ruine de la Cité de Carcassonne. Pressentant le grave danger, Cros-Mayrevieille réunit l’influente Société des arts et des sciences ainsi que le Conseil municipal afin que ces deux assemblées prennent une délibération qui fera échec au décret de 1850. La Cité rentre dans le domaine militaire ; et sauvée, elle redevient dès lors inaliénable. Après avoir obtenu sa conservation et sa restauration, Cros-Mayrevielle prend une part active aux travaux en sa qualité d’inspecteur des Monuments historiques. L’église de Saint-Nazaire est l’objet de son attention particulière avant qu’il ne découvre, en 1839, la chapelle et le tombeau de Guillaume Radulphe, évêque de Carcassonne (1255-1266). Il meurt à Narbonne (Aude), le 16 octobre 1876, au moment où il corrige les épreuves du second volume de son Histoire du Comté et de la Vicomté de Carcassonne.

Source : Gérard JEAN, Dictionnaire encyclopédique de l'Aude.

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Intérêt général

Marche d'approche

Difficulté d'Accès

Durée de la visite


Vue d'ensemble
  • Grande région

    Occitanie (76)

  • Ancienne région

    Languedoc-Roussillon (91)

  • Département

    Aude (11)

  • Commune

    Carcassonne (11069)

  • Coordonnées

    43.20683,2.36435

SystèmeDatumnotationDefinitioncoordonnées Xcoordonnées Y
Lambert 93RGF93D.dEPSG:21546234387648308
Lambert II+NTFD.dEPSG:275721800479602262
UTM Nord fuseau 31WGS84D.dEPSG:326314783979448364
Lambert IIINTFD.dEPSG:275733100772602257
Peuso-mercatorWGS84D.dEPSG:37855343506263199
Latitude LongitudeWGS84DMSEPSG:432643°12'24.574"2°21'51.674"
Latitude LongitudeWGS84D.dEPSG:432643.2068262.364354

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